Grace Hartman

Née le 14 juillet 1918 à Toronto, en Ontario
Décédée le 18 décembre 1993 à Toronto

Grace Hartman est la première femme élue présidente d’un syndicat canadien. Grace connaît une enfance difficile, elle perd sa mère au cancer du sein, elle accepte mal le remariage de son père et le refus de sa belle-mère de travailler, elle abandonne l’école pour contribuer au revenu de sa famille… des expériences qui contribuent à façonner ses convictions socialistes dès un jeune âge.

Grace continue à travailler après son mariage. D’abord secrétaire au bureau du canton de North York, elle se joint à la section locale 373 et devient bientôt membre du conseil exécutif du syndicat. Grace continue à gravir les échelons, devenant présidente de la section locale 373, puis présidente du Conseil de quartier du Grand Toronto avant de se joindre au Conseil exécutif national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à titre de présidente de la Division de l’Ontario. Elle poursuit son ascension à l’échelle nationale jusqu’en 1975, date à laquelle elle se taille une place dans l’histoire en étant élue première femme présidente du SCFP.

Grace se joint à sa section locale, parce qu’elle estime que c’est le seul moyen de lutter contre la discrimination à l’égard des femmes. En tant que présidente, elle se bat sur des questions relatives à l’équité salariale, à la garde des enfants, au congé de maternité et à l’avortement. En plus de son rôle au SCFP, elle devient membre du Comité national d’action sur le statut de la femme et du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme. Elle fait avancer la lutte pour les droits des femmes en se joignant à l’Internationale des services publics, dont elle devient vice-présidente en 1981.

Grace est peut-être plus connue pour son incarcération à la suite de la grève à l’hôpital de Hamilton en 1981. À 62 ans, elle est condamnée à 45 jours de prison. Pendant sa peine, elle prend le temps d’écouter les histoires de ses codétenues pour découvrir les vraies raisons pour lesquelles elles ont été incarcérées.

Grace quitte le SCFP en 1988. Tous se souviendront de son leadership, de sa passion, de sa générosité et de sa grande volonté à relever tous les défis pour le bien d’autrui.