Bob AllenCe mois-ci, les feux des projecteurs sont sur le secrétaire dévoué du Musée de l’histoire ouvrière (MHO), qui assiste fidèlement à toutes nos réunions et enregistre avec diligence nos mots pour la postérité. Apprenons-en davantage sur cet ancien représentant syndical et sur son travail avec le Musée.

Quel est votre nom? Mon nom est Bob Allen.

D’où venez-vous et dans quelle région habitez-vous maintenant? Je suis né et j’ai grandi à Montréal, au Québec . J’habite Ottawa depuis 1973, où je suis venu travailler pour le gouvernement fédéral.

Quelle est votre principale occupation? J’ai travaillé comme représentant syndical pendant plus de trente ans avant de prendre ma retraite il y a deux ans.

Depuis combien de temps êtes-vous bénévole pour le MHO et qu’est-ce qui vous a attiré vers le Musée? J’ai été élu secrétaire du Musée lors de la dernière assemblée générale annuelle. J’ai posé ma candidature parce que je sentais que je pouvais apporter une petite contribution à un organisme voué à la préservation et à la valorisation des réalisations importantes des travailleurs et travailleuses à la société canadienne. Trop souvent celles-ci sont attribuées à tort à la bienveillance d’une élite socialement engagée, à la générosité des grands patrons de l’industrie, ou aux initiatives progressistes du gouvernement. Cependant, nous savons que nous jouissons de congé de maternité payé, d’heures de travail moins longues et d’une fin de semaine de deux jours parce que les travailleurs ont reconnu leur importance et étaient prêts à se battre pour les obtenir.

Participez-vous ou avez-vous déjà participé à des comités? En tant que secrétaire du Musée, mes principales responsabilités comprennent l’enregistrement des procès-verbaux du Conseil et de l’assemblée générale annuelle et de faire les réservations d’espace pour les événements du Musée. Jusqu’à présent, je n’ai pas siégé à un comité en particulier. Toutefois, cela pourrait très bien changer à mesure que le Musée grandit et qu’il réalise plus de projets.

Nommez le projet auquel vous avez participé qui vous rend le plus fier? Bien que j’y sois pour peu en ce qui concerne son élaboration et, finalement, son succès, je suis très fier du rôle que joue le MHO dans le cadre du « Projet Cal Best ». Voilà un homme qui a grandement influencé la vie de tant de gens, tout en vivant en grande partie dans l’ombre et en étant pratiquement inconnu de la plupart quand il est décédé il y a une dizaine d’années. Grâce aux efforts des bénévoles du Musée, qui ont travaillé avec des ressources très limitées, l’histoire de Cal est une fois de plus racontée et continue d’inspirer une autre génération de militants et de citoyens.

Qu’aimez-vous le plus d’être bénévole au MHO? La meilleure chose d’être bénévole au MHO est que le Musée est dirigé par des bénévoles. Ainsi, les contributions de tous sont appréciées à leur juste valeur, quelle que soit leur importance.

Si vous pouviez voyager d’un bout à l’autre du Canada, quel moyen de transport choisiriez-vous et pourquoi? Si je devais voyager d’un bout à l’autre du Canada à nouveau, je le ferais en train comme je l’ai fait il y a de nombreuse s années, en 1975. À cette époque, les deux chemins de fer nationaux avaient des trains qui traversaient le pays depuis Montréal et passaient dans la vallée de l’Outaouais, par Ottawa et Pembroke. Je me souviens d’être monté à bord d’un train du Canadien National à Ottawa à 23 h 59 et d’avoir fait le voyage aller-retour à Vancouver en voiture de passagers pour un total de 85 $, une véritable aubaine, même à cette époque. Bien sûr, aujourd’hui, ce serait impossible. Les voies ferrées qui passaient dans la vallée de l’Outaouais ont été en grande partie abolies et le train Le Canadien de VIA part de Toronto. La prochaine fois que je ferai le trajet vers l’ouest sur cette nouvelle route, j’espère être accompagné de quelqu’un qui partage mon intérêt pour l’histoire des chemins de fer du Canada!