Cairine Reay Wilson

Née le 4 février 1885 à Montréal, au Québec
Décédée le 3 mars 1962 à Ottawa, en Ontario

Cairine Reay Wilson est la première femme au Canada à être nommée au Sénat. Cairine tire ses influences politiques de son père, un sénateur d’Alma, au Québec, et plus tard de son époux Norman Wilson, un député de l’Est de l’Ontario. Après quelques années à assumer un rôle d’épouse et de mère, Cairine souhaite aller au bout de ses ambitions. En 1921, elle se tourne vers la politique et devient coprésidente de l’Association libérale de l’Est de l’Ontario.

À ses débuts au sein du Parti libéral, Cairine soutient les causes qui la passionnent : les femmes et l’éducation. Elle fonde le Women’s Liberal Club, où elle siège à titre de présidente. Elle contribue également à la fondation de la Fédération nationale des femmes libérales du Canada. Elle participe à la création de l’Association libérale du XXe siècle, encourageant les jeunes à contribuer à l’actualité.

Le 15 février 1930, quelques mois à peine après la victoire de l’affaire « personne » entendue devant le Conseil privé, le premier ministre William Lyon Mackenzie King nomme Cairine au Sénat. Durant ses premières années au Sénat, Cairine se concentre sur la participation des femmes à la politique. Fidèle à ces convictions féministes maternelles, elle œuvre à obtenir le suffrage féminin dans sa province natale du Québec. Étant sénatrice, elle se voit nommée à la présidence du Sénat en 1955, elle est la première femme à occuper ce poste.

Croyant fermement à la sécurité collective, Cairine se passionne pour la Société des Nations et siège à titre de membre dévouée à la Ligue de la Société des Nations au Canada. À la dissolution de l’organisme, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, il est remplacé par l’Organisation des Nations Unies. Cairine collabore à la fondation de l’Association canadienne pour les Nations Unies. Surnommée « Mère des réfugiés », Cairine se consacre à sa plus grande passion, la cause des réfugiés. En 1938, elle participe à la création du Comité national canadien pour les réfugiés, après s’être fortement opposée au Pacte de Munich.

Reconnue pour ses efforts inlassables, Cairine se voit décerner des doctorats honorifiques de l’Université Acadia et de l’Université Queen’s. En 1950, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur, l’une des cinq médailles de la plus haute distinction décernées en France.

Selon Cairine, son premier rôle dans la vie était celui d’épouse et de mère. Toutefois, son travail aura touché la vie de gens partout au Canada et dans le monde. Cairine croyait au libéralisme comme un mode de vie reposant sur l’équilibre entre l’humanitarisme et les idéaux pratiques. Elle se sera servie de la politique pour améliorer la situation des personnes dans le besoin, convaincue que le monde pouvait travailler ensemble pour la paix.