Gladys Grace May Strum

Née le 4 février 1906 à Gladstone, au Manitoba
Décédée le 15 août 2005 à Penticton, en Colombie-Britannique

Gladys Strum est la première femme membre de la Fédération du commonwealth coopératif (CCF) à être élue députée au Canada. Enseignante de formation, Gladys se lance en politique dans les années 1930, motivée par la Grande Dépression, le Dust Bowl qui avait dévasté les Prairies canadiennes et son expérience avec la tuberculose dont est atteint son époux.

En 1935, elle se joint à la CCF et se présente comme candidate à sept élections fédérales et provinciales. Sa formation d’enseignante fait d’elle une grande éducatrice pour la CCF et, en 1945, elle est élue présidente provinciale de la CCF en Saskatchewan. En juin de la même année, elle est élue députée de la circonscription de Qu’Appelle, devenant ainsi la première femme membre de la CCF à siéger à la Chambre des communes. Au Parlement, on la surnomme la « mère », étant la seule femme députée et, par conséquent, l’unique voix des femmes du Canada. Elle utilisera cette voix pour plaider en faveur de l’équité salariale entre les hommes et les femmes.

En 1949, Gladys quitte la politique fédérale, puis fait un retour à la politique provinciale après un séjour en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Zélande pour la santé de son époux. Pendant qu’elle se trouve en Nouvelle-Zélande, elle fait des recherches sur les systèmes politiques du pays et acquiert ainsi de nouvelles connaissances qu’elle met à profit en Saskatchewan. En 1960, Gladys est élue à l’Assemblée législative de la Saskatchewan, encore une fois elle est la première femme de Saskatoon à y siéger. Sur la scène de la politique provinciale, elle contribue à l’adoption de la Saskatchewan Medical Care Insurance Act de 1961, qui prévoit un système public de soins de santé en Saskatchewan et servira plus tard de fondement au régime national. Tout au long de cette période, Gladys s’investit dans la défense de l’égalité homme-femme à l’Assemblée législative.

Gladys est une véritable paysanne, une personne terre-à-terre, assurée et directe. Elle dit qu’elle était née trop tôt, la deuxième vague de féminisme des années 1980 ayant fait d’elle une féministe autoproclamée, elle considérait le féminisme comme un volet du socialisme. En 2004, elle est officiellement reconnue par la Chambre des communes pour ses revendications en faveur de l’égalité des femmes.