Nycole Turmel

Née le 1er septembre 1942 à Sainte-Marie de Beauce, au Québec

Nycole Turmel est la première femme de l’histoire de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) à être élue présidente nationale. Nycole grandit dans une famille passionnée de justice sociale, ce qui l’influencera pendant toute sa vie. Vers la fin des années 1970, sa passion se concrétise et prend la forme du travail syndical. Peu après son embauche au sein de la fonction publique fédérale en 1977, Nycole constate les injustices dans son milieu de travail et décide de se joindre à sa section locale. Elle y trouve un groupe de femmes solidaires qui s’entraident à gravir les échelons d’une industrie syndicale dominée par les hommes. Alors qu’elle travaille comme adjointe au conseiller en emploi à Alma, au Québec, Nycole occupe divers postes locaux, régionaux et nationaux au sein du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC) de l’AFPC, dont ceux de vice-présidente nationale pour le Québec et de présidente nationale suppléante. En 1990, elle devient la première personne à être élue au nouveau poste de vice-présidente exécutive nationale du SEIC.

Nycole se passionne pour le rôle des femmes au sein du syndicat, mais son sens de la justice sociale la pousse à voir au-delà des questions relatives aux femmes et à lutter activement en faveur de tous les groupes en quête d’équité dans le milieu du travail. Elle travaille fort et s’efforce toujours d’accepter les autres. Au cours des années 1990, elle passe à l’échelle nationale de l’AFPC, où elle occupe les postes de quatrième et de première vice-présidente exécutive, puis de vice-présidente exécutive nationale. Son travail acharné porte fruit et, le 5 mai 2000, Nycole devient la première femme élue présidente nationale de l’AFPC.

Nycole se passionne pour son travail et, en tant que dirigeante, elle réalise d’énormes progrès pour les femmes, les groupes minoritaires et l’AFPC. Elle travaille sans relâche pour obtenir un règlement de 3 milliards de dollars du gouvernement fédéral, garantissant ainsi l’équité salariale pour les femmes dans la fonction publique. Elle supervise également la mise sur pied du Réseau national autochtone, inuit et métis et y siège à titre de coprésidente.

Elle ne limite pas à l’AFPC sa passion pour la justice sociale. Dès 1992, Nycole milite pour l’organisme Centraide et joue un rôle considérable au sein de l’Internationale des services publics en préconisant notamment d’accroître la participation des femmes au sein des syndicats à tous les échelons et partout au monde. Depuis 1991, elle est également membre du Nouveau Parti démocratique. Après six années à la présidence de l’AFPC, elle prend sa retraite et se tourne vers la politique.

Aux élections fédérales de 2011, Nycole remporte le siège de Hull-Aylmer, aidant le NPD à devenir l’Opposition officielle pour la première fois dans l’histoire. Plus tard cette année-là, à la démission du chef Jack Layton, Nycole est nommée chef intérimaire du NPD. Elle occupe ce poste jusqu’en mars 2012.

En 2006, Nycole est lauréate du Prix Mitchell Sharp pour service méritoire. Tous se souviendront d’elle comme une grande dirigeante qui prenait le temps d’écouter les autres et qui se souciait de l’équité et de maintenir des liens avec la base des organisations avec lesquelles elle a fidèlement travaillé.