Pauline Jewett

Née le 11 décembre 1922 à St. Catharines, en Ontario
Décédée le 5 juillet 1992 à Ottawa, en Ontario

Pauline Jewett est la première femme à diriger une grande université mixte au Canada. Dès son jeune âge, Pauline est influencée par l’ouverture de sa famille au débat et rêve de devenir politicienne. Elle obtient un baccalauréat et une maîtrise de l’Université Queen’s, et termine son doctorat en sciences politiques à l’Université Harvard.

En 1955, l’Université Carleton l’embauche à titre de chargée de cours, puis de professeure adjointe. En 1961, Pauline entame sa carrière politique en se présentant à l’investiture libérale dans le comté de Northumberland. Elle perd l’élection fédérale de 1962, mais se présente de nouveau en 1963 et remporte un siège qu’elle occupe jusqu’en 1967. Cette même année, elle devient l’une des quatre vice-présidentes du Parti libéral, mais sa confiance envers le Parti libéral et ses convictions avaient déjà commencé à s’affaiblir. En 1971, elle change d’allégeance et devient membre du Nouveau Parti démocratique (NPD), qui correspond à ses convictions politiques et encourage les femmes à se hisser dans ses rangs.

Elle collabore avec le Comité pour un Canada indépendant, puis retourne dans le domaine de l’éducation. Comprenant l’importance grandissante des établissements d’enseignement postsecondaire, elle se met activement à la recherche d’un poste de présidente. En 1974, elle est nommée présidente de l’Université Simon Fraser, atteignant ainsi son objectif et ouvrant la voie aux femmes du monde entier.

Pauline revient à la Chambre des communes lorsqu’elle remporte le siège de New Westminster–Coquitlam à l’élection fédérale de 1979. Elle occupe ce poste jusqu’en 1988, date à laquelle elle quitte la scène politique. En 1990, elle retourne à l’Université Carleton à titre de chancelière. Au cours de ses dernières années, Pauline est nommée officier de l’Ordre du Canada et membre du Conseil privé à l’invitation du premier ministre Brian Mulroney.

Pauline se heurte à des obstacles en raison de son sexe tout au long de sa vie. Pour elle, se battre pour l’égalité des femmes ne peut s’accomplir de façon radicale. Pour faire bouger les choses, elle cherche à ouvrir la voie aux femmes pour accroître leur participation au monde universitaire et politique. Bien qu’elle ne se dise féministe, elle siège à titre de consultante auprès de la Commission royale d’enquête sur la condition de la femme et devient l’une des fondatrices du groupe sur la Participation des femmes au sein du NPD. Néanmoins, sa passion ultime est la justice sociale et la lutte contre la discrimination, quel qu’en soit le motif. Elle croit avant tout au pouvoir de la démocratie pour le changement.

Pauline would return to the House of Commons after winning the New Westminster–Coquitlam seat in the 1979 federal election. She held this post until 1988, at which point she retired from politics. In 1990, she returned to Carleton University as Chancellor. In her final years, she became an Officer of the Order of Canada as well as a member of the Privy Council on the invitation of Prime Minister Brian Mulroney.

Pauline faced gender-based hurdles throughout all phases of her life. For her, fighting for women’s equality was not accomplished radically. To make a difference, she sought to pave a path to make women’s entrance into academia and politics more accessible. Though she was not a self proclaimed feminist, she served as a consult to the Royal Commission on the Status of Women and was one of the founding members of the Participation of Women group within the NDP. However, her ultimate passion was for social justice, and opposing discrimination on any basis. And she believed in the power of democracy for change above all.