Le Musée de l’histoire ouvrière a le plaisir d’annoncer que Katharine Clark est la récipiendaire de la bourse Pat McGrath pour l’année 2019. Katharine poursuit sa maîtrise en sciences statistiques à l’université McMaster, à Hamilton, où elle est auxiliaire à l’enseignement et nouvellement membre du syndicat des auxiliaires à l’enseignement, ce qui lui permet d’acquérir une expérience de première main du mouvement syndical.   

Katharine a présenté une photo des aciéries de Hamilton accompagné d’un texte précisant la contribution des travailleurs et des travailleuses à la collectivité.  « Voici une photo que j’ai prise de l’escarpement du Niagara qui surplombe le lac Ontario et les aciéries de Hamilton.  Cette photo met en relief l’importance de l’industrie de l’acier pour la collectivité de Hamilton.  La ville de Hamilton est un plaisir pour les yeux, car il y a juxtaposition de ses attributs naturels et de ses attributs industriels.  Hamilton est délimitée par le lac Ontario au nord et l’escarpement du Niagara au sud. Par temps clair, on peut apercevoir au loin la ville de Toronto et si on examine de près la photo, on peut repérer le profil de la tour du CN. On dit de Hamilton qu’elle est la capitale mondiale des chutes d’eau parce que plus d’une centaine de cascades ponctuent son territoire.  Il s’y trouve également des forêts naturelles telles les Jardins Botaniques Royaux et il n’y a pas meilleur endroit pour communier avec la nature.  

 

« En sus de ses attributs naturels, Hamilton recèle également de nombreux paysages fabriqués. Stelco et Dofasco sont les principales entreprises sidérurgiques de la région. À elles deux, elles produisent 60 pour cent de l’acier du pays, ce qui explique pourquoi Hamilton est le haut-lieu de la production métallurgique du Canada.  Aux abords du lac Ontario avec vue sur les ponts du Burlington Skyway, ces aciéries font sentir leur présence visuellement. Elles marquent de leur empreinte le paysage et la communauté, car la production de l’acier est la locomotive économique de la région. À Hamilton, tous travaillent pour une aciérie ou connaissent ceux qui y travaillent.

 

« La très longue présence des métallurgistes à Hamilton est importante dans l’histoire du pays. Ils sont étroitement liés aux débuts du mouvement syndical et, même avant qu’ils ne se syndiquent, les métallurgistes s’étaient regroupés pour revendiquer de meilleures conditions de travail.  En effet, en 1872, ils sont descendus dans les rues de Hamilton pour exiger une journée de travail de neuf heures, maximum.  Puis, leur syndicat a réussi à leur obtenir des conditions de travail plus sécuritaires.  Il n’y a aucun doute que les métallurgistes de Hamilton ont beaucoup contribué à la communauté et à l’économie de Hamilton et du Canada.

 

« Les aciéries sont omniprésentes par leur stature visuelle et expérientielle.  Elles contrastent de façon spectaculaire avec la beauté naturelle de l’endroit et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi d’y élire domicile. »

 

Katharine résume son engagement communautaire comme suit : « J’en suis à ma première année à titre d’auxiliaire à l’enseignement pour ceux qui poursuivent une troisième année d’études en statistique au premier cycle à l’université McMaster. Aussi, je dirige certains travaux, je facilite les échanges et je m’efforce de répondre aux questions des étudiants et des étudiantes.  J’espère pouvoir les aider à mieux comprendre la matière en leur proposant différentes façons d’aborder un problème. 

 

« C’est ma première expérience d’un emploi syndiqué. Nous venons tout juste de négocier une nouvelle convention collective, ce qui m’a permis d’apprécier davantage l’importance des syndicats. Mon syndicat a joué un rôle de premier plan pour veiller à ce que les auxiliaires à l’enseignement obtiennent une paie et des heures correctes et puissent ainsi subvenir à leurs besoins et réussir dans leurs études.  Alors que je gagne en expérience à titre d’auxiliaire à l’enseignement, j’espère éventuellement jouer un rôle de leadership au sein de mon syndicat