Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Instituée en 1991 par le Parlement du Canada, cette journée souligne l’anniversaire du meurtre de 14 jeunes femmes en 1989 à l’École polytechnique de Montréal. Elles sont mortes parce qu’elles étaient des femmes.

Le 6 décembre 2013 marque le 24e anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal. En plus de commémorer les 14 jeunes femmes qui ont perdu la vie à la suite d’un acte de violence sexiste qui a choqué la nation, cette journée offre l’occasion aux Canadiennes et aux Canadiens de réfléchir au phénomène de la violence à l’égard des femmes dans notre société. C’est également l’occasion de penser aux femmes et aux jeunes filles pour qui la violence est une réalité quotidienne et de se souvenir de celles qui sont mortes par suite de la violence dirigée contre les femmes. Enfin, cette journée offre la possibilité aux collectivités d’envisager des mesures concrètes afin d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.

La violence faite aux femmes et aux filles demeure un problème grave au Canada, qu’il s’agisse de gestes manifestement haineux, comme la tuerie de Polytechnique, de crimes ayant un fondement culturel ou d’actes quotidiens de contrainte, comme le harcèlement sexuel et la violence conjugale.

Les femmes et les filles sont plus susceptibles d’être victimes de violence et d’agressions :
• En moyenne, 178 femmes ont été assassinées chaque année entre 1994 et 2008.
• En 2008, 146 femmes ont été victimes d’homicide au Canada. De ce nombre, 45 ont été victimes d’un homicide conjugal.
• Les jeunes femmes connaissent les taux les plus élevés de violence. Comparés aux taux de violence conjugale des femmes en général, ces taux étaient près de trois fois plus élevés chez les femmes de 15 à 24 ans entre 1997 et 2006.

Pour la même période, le taux d’agressions sexuelles aux mains de membres de la famille a été quatre fois plus élevé chez les filles (moins de 18 ans) que chez les garçons.
Au Canada, certaines femmes sont particulièrement susceptibles d’être victimes de violence :
• Le taux d’homicide conjugal chez les femmes autochtones est plus de huit fois celui des femmes non autochtones.
• Les immigrantes peuvent être plus vulnérables à la violence familiale, notamment en raison de leur dépendance économique, de la barrière des langues et de leur difficulté à avoir accès aux ressources.
• Les aînées sont deux fois plus susceptibles que les aînés d’être victimes d’un crime violent perpétré par une ou un membre de leur famille.

Condition féminine Canada